Les
compagnies américaines à l’affût en Europe
L’épouse
du maire de Paris sauvée par un vice de procédure
Les compagnies américaines
à l’affût en Europe
Grandes
manoeuvres dan Grandes manoeuvres dans les télécoms européennes
Une
nouvelle génération d’opérateurs se tient en embuscade, décidée
à doper leur croissance grâce au marché du Vieux Continent.
Bernie Ebbers avait prévenu. Le
président de MCI WorldCom, qui a racheté Sprint cet automne pour la
somme record de 129 milliards de dollars, avait assuré il y a quelques
mois que les groupes américains qui ne peuvent plus réaliser
d’importantes acquisitions aux Etats-Unis, chercheraient des proies en
Europe.
La
prédiction est en passe de se révéler. Alors que le géant ATT et la
plupart des compagnies régionales américaines se sont concentrées sur
leur marché domestique depuis la libéralisation totale des services de
télécoms en 1996, de nouveaux acteurs se sont lancés ces derniers
mois dans une ambitieuse politique d’expansion en Europe. Il s’agit
d’opérateurs nés récemment qui exploitent des réseaux mondiaux à
débit rapide tirant parti de la convergence de la voix et d’Internet.
Ces jeunes challengers, qui ont
pour nom MCI WorldCom, GTS, Qwest, Global Crossing ou Level 3, possèdent
leurs propres infrastructures mondiales ou “backbone”, qu’ils
louent à des opérateurs traditionnels et aussi à des fournisseurs de
connexion Internet qui vendent leurs services aux consommateurs.
Jeunes
loups
Certains de ces nouveaux venus
commercialisent aussi leurs services auprès des grandes entreprises.
Des Européens se sont aussi lancés
sur ce marché comme le britannique Colt, qui vient de lever 600
millions de livres pour étendre son réseau européen.
S’ils veulent espérer
rentabiliser un jour les milliards de dollars investis dans la
construction de leurs réseaux, ces opérateurs ont besoin d’étendre
leurs activités dans le monde entier. Global Crossing construit, par
exemple, un réseau de fibre optique qui traverse l’Atlantique.
Ces jeunes loups aux dents longues
ont jeté leur dévolu sur l’Europe pour doper leur croissance.
L’année dernière, l’opérateur
de réseau Qwest s’est allié avec l’ancien monopole néerlandais
KPN pour former le joint-venture’KPNQ-West.
En octobre, Global Crossing a mis
la main sur le britannique Racal Communications, la branche télécom du
groupe Racal Electronics pour’1,55 milliard d’euros, au détriment
de l’opérateur anglais Energis. De son côté, GTS, fondé par le
financier Georges Soros, a racheté coup sur coup les opérateurs Ebone,
Esprit Telecom, NetSource et Intouch, ainsi que le réseau européen
Hermes Europe Railtel.
“Mais d'autres américains préfèrent
se retirer pour se concentrer leur marché domestique, observe Didier
Pouillot, consultant à l’Idate, un cabinet spécialisé dans les télécommunications.
Le câblo-opérateur Mediaone a, par exemple, revendu cette année à
l’allemand Deutsche Telekom ses participations dans l’opérateur de
téléphones mobiles britannique One-to-One et dans trois opérateurs
d’Europe de l’Est.”
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L’épouse
du maire de Paris sauvée par un vice de procédure
Annulation de la procédure visant Mme
Tiberi
Le
tribunal a considéré que Xavière Tiberi était poursuivie pour les mêmes
faits que ceux pour lesquels une procédure avait été annulée le 4
juillet 1997, en raison d’irrégularités dans la saisie du rapport
incriminé.
Le tribunal correctionnel d’Evry
a finalement renoncé à juger Xavière Tiberi dans l’affaire des
emplois fictifs de l’Essonne tandis
qu’il condamnait à la prison ferme ses trois co-prévenus, dont le sénateur
RPR Xavier Dugoin, le 14 décembre dernier.
L’épouse du maire de Paris,
contre laquelle avait été requis six mois de prison avec sursis et
200.000 francs d’amende, n’est
pas innocentée mais elle n’est pas jugée, pour vice de procédure.
Dans ses motivations, le tribunal
souligne que la nullité des actes la concernant “n’ont pas pour
conséquence la relaxe de Mme Tiberi (...) la nullité de la procédure
à son égard empêchant le tribunal de se prononcer sur le fond”.
Le parquet a maintenant dix jours
pour faire appel.
Chéribibi
judiciaire
Le tribunal a suivi les défenseurs
de Mme Tiberi. Ceux-ci plaident qu’elle est poursuivie dans cette
affaire pour les mêmes faits
que ceux pour lesquels une première procédure avait été annulée le
4 juillet 1997 par la chambre d’accusation de la Cour
d’appel de Paris. Cette dernière avait estimé que la saisie
du rapport sur la francophonie avait été entachée d'irrégularités.
“Le tribunal a estimé que la
procédure était plus condamnable que les faits reprochés, pourtant
avoués et constatés”, a estimé Me Jean-Marc Fedida, avocat du
conseil général, ajoutant que Mme Tiberi “pourrait revendiquer le
surnom de Chéribibi (roi
de l’évasion) judiciaire”.
Mme Tiberi, 63 ans, qui a assisté
impassible au jugement, était poursuivie pour des salaires perçus
entre le 1er mars et le 18 octobre
1994, date à laquelle le rapport sur la francophonie lui avait été
commandé. La totalité de ses salaires s’élève à 205.006 francs.
Xavier Dugoin, sénateur maire RPR
de Mennecy, président du conseil général de l’Essonne de 1988 à
1998, avait avoué pour la
première fois à la barre du tribunal, le mois dernier, l’avoir
embauchée à “la demande de son mari, Jean Tiberi” dans le cadre
“des prises en charges d’emplois croisés au sein du RPR”.
Le tribunal est allé au-delà des
réquisitions du parquet qui avait demandé des peines de prison avec
sursis pour les trois autres
prévenus dans cette affaire d’emplois fictifs au cabinet de M. Dugoin
alors qu’il était président du conseil général de
l’Essonne.
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